Vous allez être opéré(e) d’une prothèse totale de genou

Le genou est composé de 4 os. L’os de la cuisse, le fémur; 2 os de la jambe composé du tibia et du péroné ; l’os de la rotule en avant reliant la cuisse de la jambe permettant d’étendre le genou grâce au muscle  du quadriceps et du tendon rotulien. C’est l’appareil extenseur du genou. Il permet de shooter dans un ballon par exemple. L’extrémité du fémur est représentée par 2 condyles (interne et externe) qui sont revêtu de cartilage. La partie articulaire du tibia est représenté par 2 plateaux tibiaux.

Ces 2 plateaux sont également recouvert par du cartilage et s’articule avec les 2 condyles fémoraux. 2 ligaments latéraux permettent de maintenir la stabilité «droite-gauche» du genou. Entre les 2 condyles et les 2 plateaux, se situe une structure «caoutchouteuse» en forme de croissant, les ménisques. Ceux-ci jouent un rôle d’amortisseur lors de la marche. Ils permettent de soutenir le poids du corps. Au milieu du genou entre les 2 condyles se situe les ligaments croisés qui stabilisent le genou dans le sens «avant-arrière» Une déchirure de celui-ci est responsable de dérobement pendant les activités sportive avec pivot. Le cartilage recouvrant l’os permet de glisser les uns contre les autres.

Quel est le problème?

Le cartilage de votre genou est très usé. On parle d’arthrose ou de gonarthrose. L’usure débute sur une partie de l’articulation puis s’étend progressivement. Le cartilage n’a pas de nerf. Une fois usé, c’est l’os en dessous qui rentre en contact et provoque la douleur. Le glissement des surfaces devienne difficile et déforme l’os (formation d’ostéophytes, bec de perroquet). Les causes sont multiples: l’âge, l’excès de poids, les chocs, certaines maladies inflammatoires. L’usure se situe ou l’articulation travaille le plus. Si vous avez des jambes en varus (en cow-boy), l’usure est surtout sur le compartiment interne (le plus fréquent). Si vous êtes en valgus (jambes en X), l’usure est surtout sur le compartiment externe. Le dernière zone de glissement est au niveau de la rotule.

Votre genou devient de plus en plus raide, limite votre flexion maximale et vous empêche d’étendre complètement votre genou. Rester debout devient vite fatiguant car l’articulation ne se verrouille plus. La marche devient pénible et anormale. Elle perturbe également les articulations adjacentes (hanche, l’autre genou, le dos)

Quels examens?

Une radiographie standard permet de voir l’état de l’os. Les cartilages ne sont pas visibles mais l’existence entre l’os du fémur et du tibia montre que l’épaisseur du cartilage est en train de diminuer. La localisation de ce pincement doit être en rapport avec la clinique. Une radio type goniométrie est également nécessaire afin de déterminer l’axe hanche-genou-pied de votre membre. Elle permettra de planifier l’intervention.

Les risques si on ne traite pas: les douleurs et la raideur s’intensifient au risque de rendre les déplacements impossibles. Le mauvais fonctionnement du genou peut entraîner des douleurs dans le dos, la cheville, et d’autres articulations.

Si la douleur reste supportable (gène) un traitement conservateur peut être proposé: kinésithérapie, genouillère, anti-douleurs et anti-inflammatoires, chondroprotecteurs, infiltration dans le genou

Les traitements chirurgicaux:

Quand faut il opérer? L’arthrose du genou est un problème mécanique et ne peut guérir par des médicaments ou une rééducation. Elle dépend surtout de la douleur et de la raideur, du lien avec les résultats radiographiques.

Quand il reste encore des zones en bon état dans l’articulation, une OSTEOTOMIE peut être envisagée. Elle consiste en une modification de l’orientation de l’articulation en coupant l’os selon un angle adapté. L’objectif est de diminuer la pression sur les endroits abîmés et douloureux tout en faisant travailler les parties intactes. Elle n’empêche cependant pas l’évolution de l’arthrose. La qualité du résultat dépend de l’état des muscles et des tendons qui entourent l’articulation. Cette solution est surtout proposée chez les sujets jeunes.

ostéotomie pour diminuer la pression du compartiment interne


La prothèse fonctionne immédiatement, mais il est souvent difficile de prédire le temps d’adaptation car elle varie d’une personne à l’autre et de l’état de ses muscles et tendons. L’anesthésie peut être générale ou par péridurale. Elle est souvent associée à un bloc loco-régionale (piqûre dans la jambe pour contrôler la douleur post-opératoire). L’hospitalisation varie entre 4 à 6  jours. Le retour à domicile dépend surtout de l’évolution du patient et de la configuration de son domicile (escaliers,...). Pendant l’hospitalisation, un service de kinésithérapie veillera à vos progrès.

Les risques liés à l’intervention sont: à court terme: infection, hématome, phlébite, fracture et à long terme: infection chronique, descellement de la prothèse. Il est parfois nécessaire également de transfuser la patient.

A votre sortie, vous recevrez une lettre pour votre médecin de famille, une prescription pour la  pharmacie, l’infirmière pour les piqures (prévention des phlébites) et soins de plaies, le kinésithérapeute. A cet effet vous recevrez un protocole de rééducation à poursuivre.